JERUSALEM
Le temple flotte dans la brume de son deuil
Qu’ il est triste le sort du noble roi lépreux.
Contre Châtillon, Lusignan et le noir orgueil
Que peut encore Baudouin resté courtois et preux ?
Trouvères et troubadours oyez car je me plains
Du royaume déchu de Jérusalem la belle
Qu’ on dit tombée aux mains du sultan Saladin
Mais ce fut le Malin qui prit la citadelle.
Si la chevalerie n’est plus dans notre cœur
Elle ne saura vivre ni briller dans nos épées.
Nos rêves se sont défaits comme se fane la fleur
Qu’ abandonna la grâce de la divine fée.
Parousie, vigile d’attente
La rivière de l’histoire est lente
Bien que la pente en fut glissante
Je brûle d’une impatience ardente
Alors que monte la tourmente.
La Reconquête du Tombeau
Serai je sauvé, serai je perdu ?
Mon roi revient et qu’il est beau
Il donne à tous ce qui est dû.
Mon écu est fendu
Mon donjon s’est rendu
Ma bannière fut prise
Celle de mon maître est grise.
Vie tissée de morceaux défaits,
Le diable est sûr de son fait.
Si le veut Shri Dhumraketu,
Nous revendiquerons le Tout.