BARBADOSE
Vers l’Ouest les horaires ont dénoué leurs fuseaux
Je me suis posé sur la côte des Barbade
Un arbre aux fleurs orange accueille les oiseaux
Un merle noir se perche sur ma balustrade
Je suis aussi oiseau, pérégrin, migrateur
Sans trop savoir pourquoi volant de ci de là
Ma course est un parcours, je n’en suis pas l’auteur
Je n’en sais pas le but et je dis “Inch Allah!”
Ici la pénurie effleure la richesse
Les touristes vains rendent la pauvreté amère
La fille du Sud vient leur montrer ses fesses
Je tourne le dos et je regarde la mer.
Les crabes se débinent latéralement
L’orage gronde au loin vomi par la nuit chaude
Les crêtes moussent d’écume inlassablement
Que lèchent les langues liquides d’émeraude .