Gérard et Guillaume
Dans l’aube diaphane
Les fantômes passent et se fanent.
Un pâle soleil
Que dépolit l’éther,
Somnole.
Mais lorsque le matin s’avance,
Des volutes de clarté dansent
Et coulent dans les sous bois clairs
Poussant la poussière de lumière.
Lorsque le soleil brille
Paillettes et diamants frétillent,
Il allume les silhouettes
Des arbres dorés qui fêtent.
A chacun échoit son dû
Le secret qui fut perdu
Par les poètes maudits
C’est l’accès du paradis.
Un mystère qui n’est pas sans traces,
Passez passants puisque tout passe,
Nerval, Apollinaire se plaignent
Sans voir la déesse qui les beigne.
Ni violons ni langueurs,
On en a marre de vos pleurs
Car même si la nature meurt,
Sa joie explose et je demeure.
A quoi bon être rebelle ?
Rendrons nous la vie plus belle?
La main qui a peint cet automne
C’est la main qui bénit, c’est la main qui
donne.